Extraits du roman "Fils du destin" Emmanuel Stranger

 Je vous propose deux extraits du roman qui décrivent le" fils -au sens tissu- du destin" chez un même personnage. 

1- Le fils de la pianiste, Victor enfant blessé  en 1930 .

2- Puis le même personnage  devenu père  en bourreau cette fois en 1966.

 Extrait 1 :année 1930

 

Ils s’installèrent à la table, le précepteur tout à côté de lui. Victor eut un mouvement de recul instinctif. L’homme ne décolla pas de lui, commençant à le prendre par l’épaule. Victor était depuis les premières séances mal à l’aise entre le plaisir de s’entendre dire qu’il était très intelligent et le malaise de vivre ces minutes où il allait devoir mettre le sexe du bonhomme en bouche qui maintenait la tête de son élève entre ses jambes, le pantalon entrouvert, après l’avoir forcé à s’agenouiller pour sa petite gâterie. Sur la fin de l’épreuve horrible il lui tendait un mouchoir brodé pour recracher le liquide blanc d’œuf qui sentait mauvais et bien sûr le dégoûtait, provoquait chez lui des hauts le cœur, une envie de vomir. Chaque fois que le précepteur sonnait à l’appartement le matin et parfois l’après-midi Victor avait des frissons dans tout le corps en entendant une voix intérieure qui lui disait :

« Il va te faire payer cher cette étiquette de génie qu’il t’attribue ce cochon. Comment faire. Personne ne te croira si tu le dénonces et tu n’as pas envie, dans ton confort de petit roi d’aller affronter la vie collective ! »

 

Extrait 2 :année 1966

 

« Dis-moi Julien, aboie-t-elle,( Marguerite) il paraît que vous laissez votre père s’en aller ! Ça ne vous fait rien qu’il s’en aille après tout ce qu’il a fait pour toi, ta mère et tes sœurs ! Vous devriez le supplier de rester, non ? Quelle drôle d’attitude vous avez là !» Victor a en effet averti femme et enfants qu'il les quittait, les abandonnait. Tremblant de rage, Julien se tournant vers Victor sans répondre à sa grand –mère, se lance cependant dans un réquisitoire qu’il commence en injuriant son père avec une voix peu assurée. En effet il craint ses colères démentes bien qu’il le dépasse d’une tête en taille maintenant :

« Papa qu’est-ce que j’apprends de mes sœurs qu’elles viennent de m’avouer ? Tu es un salaud, Papa, tu me fais honte ! Eh bien oui :  Va-t’en ! Je te redis : Salaud de père ! Tu as menti quand tu m’as dit que maman te délaissait. Tu sais très bien pourquoi on ne te demande pas de rester !  On attend que tu t'éloignes même si on n'aura rien pour vivre, pour que cessent tes colères et ce que tu fais subir à mes sœurs en les caressant et plus où ce n’est permis pour un père ! »

Victor ne s’attendait pas à cette révélation devant sa mère, il accuse le coup. »

Ces deux extraits montre Les fils du destin à l’œuvre dans le roman qui pose la question de la responsabilité dans les familles toxiques

Bonne lecture 

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